La séance du jour promet une nouvelle fois d’être agitée. En effet, les opérateurs attendront de pied ferme les chiffres de l’emploi américain cet après-midi. Même si Janet Yellen, présidente de la Fed, se veut rassurante sur l’état de l’économie américaine. Celle-ci a toutefois jeté un froid mercredi devant le Congrès en évoquant la possibilité de mettre en place des taux d’intérêts négatifs si l’économie américaine était amenée à se détériorer de manière significative. En Europe, la Banque d’Angleterre (BoE), a maintenu sa politique monétaire accommodante en raison des prévisions de croissance pour 2016 et de la faiblesse de l’inflation. Enfin, en ce qui concerne les entreprises, Facebook (O:FB) a fait état de bons résultats pour le 3eme trimestre. Décryptage.
L’art de la navigation en eaux troubles…
Comme évoqué en introduction, la séance du jour sera sans aucun doute décisive pour la politique monétaire de la Fed. En effet, si les chiffres de l’emploi US ressortent supérieurs aux attentes, il serait très probable que la Réserve Fédérale procède à un resserrement monétaire en décembre. En outre, Janet Yellen reste confiante quant à l’état de l’économie car elle a déclaré mercredi que l’économie américaine « continue de croître à un rythme suffisant pour permettre une poursuite de l’amélioration du marché du travail et un retour de l’inflation vers notre objectif de 2% à moyen terme ». Cependant, le marché reste inquiet car les inscriptions au chômage ont augmenté la semaine dernière à 276 000 demandeurs d’emploi.
Du côté des valeurs, Facebook a annoncé avant-hier une progression de 40,5% de son chiffre d’affaires à 4,5 milliards de dollars pour le 3eme trimestre, contre 3,2 milliards de dollars un an plus tôt. Quant au bénéfice net, celui-ci a progressé de 11% à 891 millions de dollars par rapport au 3eme trimestre 2014. En ce qui concerne les ratios financiers, nous observons que le titre se paie environ 39 fois le bénéfice par action. Les performances exceptionnelles du groupe s’expliquent essentiellement par des revenus publicitaires en forte augmentation et par sa capacité à imposer ses prix aux annonceurs (pricing power). Enfin, les investisseurs ont assisté hier à un réel changement de paradigme boursier, puisque la capitalisation boursière de Facebook dépasse désormais celle d’acteurs majeurs de l’industrie comme General Electric (N:GE).
Au chapitre des matières premières, le contexte fondamental du pétrole reste morose. En effet, nous avons assisté en début de semaine à une reprise des cours en raison de la fermeture du terminal de Zueitina en Lybie, de la dégradation de la note de crédit de l’Arabie Saoudite et de l’augmentation des cours de l’essence aux Etats-Unis. Cependant, la publication des stocks hebdomadaires de pétrole supérieurs aux attentes a déçu les investisseurs. En conséquence, les valeurs pétrolières et parapétrolières ont accusé des baisses significatives à la bourse de paris sur la séance d’hier. Enfin, malgré les quelques signes d’amélioration, nous conservons un biais baissier sur le contrat WTI et pensons qu’il devrait rallier la zone des 44,88 $ le baril.